33 tours et quelques secondes
conception et mise en scène
LINA SANEH
et RABIH MROUÉ
Festival d'Avignon
du 08 au 10 et du 11 au 14 juillet 2012
Note personnelle: 1/5
photo de Christophe Raynaud de Lage/Festival d'Avignon
Ce qui marque d'abord, c'est le vide humain sur scène. Pas d'acteur, tout se passe par écrans interposés.
Un artiste se suicide dans le Liban de 2011, ce qui aurait provoqué la révolution arabe dans ce pays.
Ce qui est présenté, ce sont les messages suivant sa mort; sur Facebook les commentaires sur le suicide, sur
le répondeur du suicidé plusieurs messages d'une femme, sur son portable des sms d'une autre femme.
Je comprends toute la tristesse de ces différents messages. Alors que l'on voit se développer tout une polémique sur
le suicide sur Facebook, les deux femmes par sms et sur répondeur continuent à vivre sans connaître la nouvelle.
Je ne sais pas si c'est voulu, mais cette tension n'aboutit pas vraiment, la tristesse des proches ne m'atteint pas
physiquement (je la sais plutôt que je la ressens), la portée révolutionnaire n'est pas vraiment palpable non plus dans ces messages (il est plutôt question de jugements sociaux ou religieux sur
le suicide).
A la fin, j'attends que quelqu'un apparaisse pour éventuellement sentir le besoin d'applaudir. Mais personne ne
vient...
C'est peut-être cela la sensation de vide à la perte de quelqu'un de proche ?