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24 septembre 2007 1 24 /09 /septembre /2007 08:30

du 21 septembre au 14 octobre

http://www.printempsdeseptembre.com/




Deux projets, cette année, répondent à la question de l'ordonnancement d'expositions collectives. Essais de mises en place différentes en évitant la thématique et les faux prétextes.





20070922003.jpgL'un appelé "Hamsterwheel" est une installation en coopération  de plus de vingt artistes dans un même espace des Jacobins. Déjà effectuée à Vienne, sera ensuite à Barcelonne.
Ce qui donne un espace cahotique, dans lequel il est difficile ne serait-ce que de délimiter chaque oeuvre, sympathique, en marchant à travers on pioche, les recherches sont aussi disparates qu'ailleurs, aucune oeuvre ne peut être isolée, volonté de solidarité, de proximité, de relation par le hasard qui fait bien les choses.
Ressemble un peu à ce qui m'avait intrigé l'année dernière au Printemps de Septembre 2006, de ces mises en scène ou occupation d'un espace, dûs à des artistes seuls à l'époque (Gert Verhoeven, Sarah Lucas, Cathy Wilkes).
Ressemble un peu aux espaces "mode" volontairement bordélique genre palais de Tokyo, à Paris.













L'autre projet appelé "Wheeeeel, une jeune scène française" expose dans les six autres lieux de Toulouse, avec comme une première fois la possibilité de faire librement avec un espace, sans thématique et donc sans sens préétabli.
On y retrouve donc des utilisations plus ou moins concernées de l'espace alloué, et bien sûr aucun ensemble, une suite d'oeuvres qui seraient là pour donner une idée de ce qui se fait aujourd'hui, de façon le plus large possible, avec un soutien exclusif à la jeune création française. C'est peut-être suffisant comme ambition!








20070922009.jpgLukas Hoffmann expose des photos bêtement au mur dans un cadre fin en bois. Sont vus des paysages-espaces très à la mode c'est-à-dire déjà presque démodés de lieux entre, entre nature et construction, entre vivant et abandonné. Peut-être qu'à force d'être dans l'art contemporain, la photo plasticienne oublie de regarder ce qui se passe dans la photo-photo qui a quand-même fait quelques pas. Mais ces images sont accrocheuses, avec un charme nostalgique, une beauté quelque-peu ringarde.














20070922013.jpgKatarina Ziemke intrigue avec sa peinture dont les personnages ressemblent à des objets de porcelaine, les yeux fermés ou vitreux. Rapport à la peinture, vivant, inanimé, mort. Rapport à l'objet ringard, icônisation par la statufication de scènes. Impression, malaise, dégoût, rejet mais titillement.



















20070922042.jpgArmand Jalut peint également. Jouant aussi sur l'étrange, mais plus dans le pictural. Il semble chercher un accord avec la magie de la peinture et ses potentiels de représentations, ou plutôt avec les quelques hasards laissés par cette peinture. On peut se trouver proche de chaque sujet puisque traité avec réalisme, mais aussi en être plus éloigné par un rapport fantasmé à ce faux réel. Le réel serait là malaxé pour en faire quelque chose de digérable ou presque.





















20070922022.jpgNicolas Tourre entreprend la peinture avec des souvenirs de "support-surface", mais en traitant l'icône avec nonchalance. Par exemple, une belle peinture violette, une autre rouge (voir illustration), une troisième en contre-plaqué rapé. Une autre pièce en carrelages de marbre, au sol, avec différents éléments comme des planches colorées, une boule rouge, quelques carrelages légèrement soulevés d'un côté, est là en tant que peinture, installation, sculpture, tapis, ou même décoration ?!














20070922026.jpgEmmanuelle Castellan a peint directement sur les murs. A partir de photos, elle peut réussir ou rater ses peintures mais peu importe, tout est dans le faire, l'acte, et la référence du contenu de la photo.



















20070922031.jpgLes frères Chapuisat ont "rempli" leur espace. Des trois ouvertures n'apparaît plus qu'une vague forme bricolée, complètement fermée en bois. Il m'a fallu voir une personne allongée par terre et lui demander pour comprendre que l'intérieur pouvait se voir par une ouverture au niveau du sol. Là, on comprend la construction grâce à une lampe s'allumant et s'éteignant doucement et laissant apparaître une structure complexe.Spectaculaire, mais est-ce vraiment marquant ?!





















20070922034.jpgEnfin, Stéphane Thidet et sa maison qui pleut. Cette oeuvre, spectaculaire et poétique est une maison en bois, qui au lieu de protéger de la pluie, est un espace dans lequel il pleut à verse. A l'extérieur, dans la salle d'expo, tout est sec. C'est le même bruit qu'une vraie pluie.
























Au final,  ce ne sont pas les installations, même spectaculaires, qui me resteront en mémoire, mais plutôt les peintures étranges de Katarina Ziemke et d'Armand Jalut. Et sans doute cette salle des Jacobins et ce projet
"Hamsterwheel".


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- Sous forme de notes courtes, garder en mémoire spectacles et expos, dans ma situation de spectateur et visiteur amateur.
Mes impressions notées sont toujours subjectives et influencées par mes préoccupations du moment, les commentaires sont des retours de sensations et non des analyses. C'est un exercice qui prolonge la vue  et permet de découvrir encore, après coup, en repensant à ce que j'ai vu, entendu. Ca ne se veut, en aucun cas,  une critique plus ou moins universelle. Je publie ici  pour les gens qui comme moi cherchent quelques retours d'expos ou de spectacles vus.

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