Rencontres photographique d'Arles 2012
du 02 juillet au 23 septembre 2012
Note personnelle : 1/5
Toujours dans un magma d'expositions, aux Ateliers SNCF, chaque exposant a un stand séparé des autres. Pas de lien, pas de rapport, pas de parcours.
Régine Petersen photographie les météorites comme des natures mortes qu'elles sont, pour parler du temps, de l'infini.
Curieux travail de Jaana Maijala, qui dessine à des moments particuliers comme pour les capturer.
Visuellement, ça ressemble à des essais de matière, de roches, de coulées de boues. Nous sommes pourtant devant des photographies. Ce sont simplement les photographies de ces dessins, pour un jeu
entre le noir et le blanc, entre le négatif et le positif, entre la matière du crayon et la non matière photographique ?!
Osamu James Nakagawa fait oeuvre mémorielle en photographiant des lieux symbolique de batailles japonaises. Ca donne des photos avec plein de matière, très belles, sobres, avec simplement une branche comme sujet, une falaise dans un format très vertical, avec un bout de ciel si vaporeux, si transparent et insaisissable, ce qui redonne en contraste toutes les sensations de matières ruqueuse de la roche.
Sam Falls, radical, garde de la photographie ;
-son rapport au monde,
-sa sensibilité à la lumière,
-et la représentation fidèle de ce qu'elle décrit
Il présente toute une salle de ces losanges sans doute obtenus par la pose de scotchs et d'exposition à différentes
lumières.
Il faudrait en voir plus, comprendre mieux d'où vient cela pour entrer dans cette approche.
Joséphine Michel en quête du blanc. Photos extrêmes, reste quelques traits, quelques couleurs vives.
Une découverte, ce photographe Pentti Sammallahti, né en 1950, classique, prend en particulier des
photos d'animaux familiers dans une atmosphère si naturelle qu'elle en devient surnaturelle.
Il y a aussi de beaux paysages, et cette vague, très belle.
Quelques photos de Minny Lee, de Corée, des morceaux de paysages, très pâles, flous, granuleux. Un beau regard, basé sur des "défauts" de la photographie, bien mis en page dans le petit livre appelé "Encounters" (pas trouvé en vente dans les librairies des Rencontres, ni sur internet).
Et puis, un ensemble de quelques photos, apposées à l'arrache et un peu scolairement, avec quelques marques et écrits sur le mur. Mystérieux, intriguant. Avec une volonté d'installation, de mise en place, de rapport entre les images. Je n'en sais pas plus. Il y a deux noms : Loran,France. Clarence, France.
C'est aussi ça, Arles, des photographes exposés sans aucun appui pour le visiteur d'un historique de démarche, ni de
la direction ou de la volonté du photographe, ni même de sa technique utilisée quand ça serait utile.
Certains exposant, j'imagine, pensent que c'est à l'image avant tout d'être présente, mais si on entre dans cette
image parce qu'elle nous parle, on peut avoir envie ensuite d'en savoir plus. Je me suis retrouvé plusieurs fois, ainsi, à déplorer le manque d'information, le laisser à l'abandon des visiteurs,
face à des photos intrigantes mais un peu trop seules face à elles-mêmes.